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Chronique sur l'affaire NantiveulSous la direction de Felix Hurley Forêt de Nantiveul MOTS-CLÉS : #DRAME #MYSTÈRE #SECTE #NANTIVEUL #FAIT-DIVERS #RENNES Tips et astuces pour profiter à fond d'une épidémie de danseSous la direction de Daniel D. et Trinity Bellucci
Témoignage de Peter S.Propos recueillis par Daniel D. Je traversais le Thabor pour rejoindre des potes à Saint-Anne. J’avais vraiment hâte d’y être, mais quand j’ai entendu sa voix, ça met sortie de l’esprit en une fraction de seconde. Je n’avais plus qu’un seul but : trouver d’où provenait cette voix. Quand je suis arrivé où elle chantait, il y avait déjà une centaine de personne autour d’elle qui se balançait de gauche à droite. On m’a dit que la chanteuse avait commencé par chanter a cappella. Quand je suis arrivé, deux guitaristes, un joueur de djembé et des percussionnistes l’avait rejointe. Ça groovait grave. J’ai commencé par taper du pieds, puis un violoncelliste est arrivé et on s’est tous mis à taper des mains. Je me suis mis à danser avec ma voisine que je n’avais jamais vu auparavant. L’arrivée de la chorale gospel a balayé toute forme d’inhibition et tout le monde s’est mis à danser avec tout le monde. Il s’est mis à pleuvoir mais on s’en foutait. A force de piétiner, la pelouse verte s’est changée en boue. C’était pratique parce que ça servait d’onguent pour nos mains ensanglantées à force de les frapper. Et puis, on ne pouvait plus distinguer personne avec toute cette crasse. On était une entité brunâtre qui danse à corps perdus dans toute la ville. On était des milliers, des centaines de milliers. Il n’y avait plus de place dans la rue alors on a grimpé aux murs et on a dansé sur les toits. Mais là encore nous étions trop nombreux et on passait au travers des toitures. Je crois que c’est comme ça que je me suis cassé la jambe, mais on m’a relevé et j’ai continué à danser. Certains nous filmaient. C’est pour ça que l’épidémie de danse s’est répandue dans tout le pays. A Rennes, la danse a duré une semaine. On a retourné toute la ville. Les flics ont voulu nous arrêter à un moment. Ils nous rinçaient à grands jets de lance d’incendie. Quelques-uns d’entre-nous les ont ceinturé et roulé dans la boue, alors les flics ont disparu dans la boue et ils ont rejoint le cortège dansant. La fête s’est calmée à l’aube du huitième jour, parce que nous étions tous exténués. On s’est allongé les uns sur les autres puis on a dormi deux jours et une nuit. Quand j’ai émergé, je ne reconnaissais plus rien. Il n’y avait plus un bâtiment debout, que des ruines. Mais ça ne m’a pas rendu triste, non. Je n’avais envie que d’une chose : c’était de recommencer. Mais avec ma jambe en vrac, impossible de me relever. TémoignagePropos recueillis par Trinity Bellucci Moi et mon crew on a dansé pendant des jours à Lyon Les synapses sont des échangeurs d'autoroute. Les muscles tendus sur les os, Le choc aminci les semelles, mais Les étages tombent par terre Et la sueur partout et l’eau partout et les larmes partout Le groupe de danseur trop grand pour mon écran Les jours entiers passés sur l’écran La rue du griffon, métro opéra, place des terreaux et boulevard Edouard Herriot On a fait le tour du monde en 80 BPM TémoignageSous la direction de ??? J’ai du mal à écrire tant ce que j’ai vécu est extraordinaire. J’étais, comme perdue, dans un corps, qui n’était plus jamais fatigué. Perdue de ne plus me connaître avec mes doutes et mes angoisses. Je me suis sentie terriblement à ma place, heureuse de me sentir libérée, de pouvoir danser en n’ayant plus aucune autre préoccupations. Ça a commencé il y a plusieurs jours, j’étais avec des amis, je ne sais même plus combien nous étions ni qui était là. Je me rappelle que c’était la première fois que nous nous retrouvions après le confinement. Partout dans la ville il y avait des concert, des retrouvailles, des sourires. C’était l’ivresse de la liberté qui berçait les rues, la légèreté de vivre qui s’emparait de nos corps. Nous sommes tous arrivé au thabor, il y avait un concert qui passait. C’était un groupe que personne n’avait jamais vu. Leurs chansons, pourtant connues, étaient un mystère pour tous. D’ailleurs, personne de s’entendait au sujet des paroles des musiques. Certain racontait que c’était des chant d’amour, d’autres des chants de voyages, puis un passant s’arrêtait en nous disant que c’était des chants spirituels. La musique des artistes résonnait loin dans le parc. J’allais enfin entendre ce qui m’avait tant intrigué. Et c’est quand je me suis approchée que j’ai tout compris. J’ai compris ce qu’est la vie, le bonheur, j’ai compris mon corps, j’ai senti le sang passer dans mes veines, les sons rentrer dans mes oreilles et faire vibrer chaque petite partie de mon corps, chaque petit morceau de mon esprit. Et je me suis mise à danser. J’ai dansé toute la journée, toute la nuit, et depuis je ne sais plus combien de temps est passé. Plusieurs jours, c’est certains, mais rien de plus précis. Je sais juste que le thabor est devenu un parc de boue, que nos pas de danseurs endiablés ont fait vibrer la ville entière et que ses sols et ses bâtisses se sont écroulés. Nous dansions dans un chaos de poussière et de musique. Nos corps se sont entrechoqués, inconnus de la veille, partenaire de la plus grande danse aujourd’hui. Mes bras pleins de bleus se confondaient avec l’azur du ciel. Mes yeux, derrière mes paupières, ne voyaient plus que des ondes et des couleurs abstraites. Mon âme flottante regardait cette scène de folie contagieuse avec un calme dont je n’avais jamais fait preuve avant. Aujourd’hui, mon corps s’est arrêté de danser. La légèreté laisse place au vide. La musique laisse place au silence. La chaleur grisante laisse place à l’humidité poussiéreuse d’une ville assiégée par le bonheur de s’exprimer. Copie d'un échange sur 4charts.comResponsable du dossier : Trinity B. DragonTouteMavie dit : SonDeViolence dit : OmbreSecrète dit : DragonTouteMavie dit : OmbreSecrète dit : SonDeViolence dit : OmbreSecrète dit : DragonTouteMavie dit : SonDeViolence dit : OmbreSecrète dit : |